Je fais cet article car il me tient à cœur.

Je suis rentrée hier soir très fatiguée par le manque de sommeil, vu le décalage horaire, en ce moment je vis en semi-conscience, le jet-lag en plein !

Mais ce soir c'est ce que j'ai vécu après la présentation du nouveau spectacle " Fantasia " à l'hôtel,  aux médias, et les promoteurs de diverses agences de voyages etc...

Les danseuses et le chorégraphe ont été parfaits en savoir faire, grâce et sourire, en offrant un magnifique spectacle digne de grand cabaret.

A chaque fin de revue Osberto qui organise tout, présente chaque danseuse en la nommant toujours gentiment.

Quand ce fut le tour de Ghiordi, j'abrège son prénom car je l'appelle ainsi, donc la nommant il a une phrase douce disant que malgré un très grand souci elle a dansé merveilleusement bien, oui de plus elle est adorable cette jeune fille.

Assise à la table devant le podium je la regarde et stupéfaite je vois des larmes ruisseler sur son joli minois.

Cela m'a fait bizarre venant d'elle, je suis restée coite, émue pensant qu'elle avait un souci sentimental.

Sitôt le spectacle fini, je ne l'ai pas revue comme parfois, où nous nous faisons la bise comme avec les autres.

Le lendemain matin j'apprends que Ghiordi sera absente pour une semaine ayant pris l'avion pour Cuba son papa étant décédé le jour où elle répétait et dansait le soir.

Elle n'a pas abandonné les autres ce soir là et malgré son immense chagrin elle a dansé comme une reine.

J'étais déçue de ne pas l'avoir su pour l'étreindre, essayer de trouver des mots pour son mal.

Le samedi 29 elle est revenue à 17h de Cuba et a dansé à 20h45, donnant aux spectateurs son sourire et sa grâce.

Ce soir là je suis montée sur la scène, chose jamais faite par moi après les revues, et j'ai embrassé Ghiordi lui murmurant des petits mots simples.

Car elle est timide et réservée.

Vous allez penser que oui la vie continue, que tout le monde fait la même chose, travaille même dans les grandes souffrances, mais là ce sont ces larmes en public non retenues, car non " retenables " qui m'ont touchée.

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