• Quand j'étais hospitalisée dans un centre regroupant beaucoup de thérapies, autant les douleurs de dos, les désintoxications diverses, les enfants handicapés, les personnes ayant d'autres maladies plus ou moins graves, des personnes en phase terminale...

    Nous étions dans des bâtiments séparés  même très éloignés.

    Mais lors des promenades dans le grand espace du parc, et les dunes aux alentours, je voyais les hospitalisés se promener, soit seuls, ou accompagnés de famille, amis.

    Et il y avait ces malades qui n'ont pas de visites ou plus, par peur.

    Parce que cette maladie fait peur, vous savez bien, le sida, et bien les gens ont la trouille d'approcher ces personnes porteuses du virus.

    Pourtant on ne l'attrape pas comme on chope un rhume en serrant la main, ou faire une bise amicale.

    Et dans ce centre de réadaptation le lieu des séros, et des sidéens est vide de visites.

    La peur suit les gens, la poursuit, l'empêche de donner un peu de joie, ne serait-ce qu'un mot gentil ou un sourire.

    Je leur disais bonjour, serrais la main et discutais  sans problème, au contraire, la récompense était un sourire baigné de tristesse.

    Un regard voilé de mélancolie me hante parfois, car entrevu à travers une vitre.

    Si les famille, les amis  pouvaient entourer leur proche, quelle victoire de plus pour une amélioration de leur quotidien, et leur avenir incertain...

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