• Le gâteau du pardon.

    En cet article un texte en attente des photos de Wallonie et ces jours-ci je suis très occupée à la maison, merci à vous qui passez.

    Le gâteau du pardon.

    Un apprenti boulanger fit un pain extraordinaire.

    Il en donna la recette au boulanger.

    Qui pour le remercier le congédia.

    On voulut connaître le goût de ce pain là.

    Et de tous côtés les gens affluèrent.

    Le petit mitron était bien triste.

    Le boulanger s’enrichissait de jour en jour.

    Il devint si gros, si fort, si puissant.

    Qu’il racheta la ville.

    Et puis encore la ville d’à côté.

    Et une autre ville encore.

    Dans cette dernière le petit mitron s’était installé.

    Avec sa femme et ses enfants .

    Son affaire prospérait tant bien que mal.

    Puis vint le jour où il inventa une pâtisserie.

    Que nul n’avait jamais goûtée.

    Elle était si extraordinaire.

    Que rapidement elle fit le tour de la terre.

    Le boulanger en entendit parler jusque dans son coffre-fort.

    Où il s’endormait tous les soirs.

    Il y avait installé son lit pour mieux veiller sur son trésor.

    Comment une simple pâtisserie.

    Allait- elle supplanter son pain.

    Qu’il avait eu tant de mal à arracher des mains.

    D’un pauvre mitron sans cervelle ?

    Il envoya ses espions.

    Noter la recette.

    Et aussitôt il la reproduisit.

    Il y avait maintenant deux gâteaux.

    Qui se ressemblaient.

    Mais l’un était fabriqué avec tant d’amour.

    Et l’autre avec tellement de jalousie .

    Que peu à peu les gens abandonnèrent.

    Le boulanger qui ne sut même plus fabriquer son pain.

    Il vendit une ville.

    Puis une autre encore.

    Il n’avait plus les moyens de son appétit.

    Il garda juste sa boulangerie.

    Et même pas la boulangère.

    On lui vola son or.

    Et même son lit.

    Comme il était pauvre maintenant.

    Et comme il se lamentait.

    Son ancien mitron qui était un cœur pur.

    Entendit parler de sa misère.

    Et lui tendit la main.

    Il venait d’inventer un gâteau qu’il appela.

        " Le gâteau du pardon. "

    Mais ce gâteau là il fallait le fabriquer

    Avec offenseur et offensé.

    Sinon l’esprit n’y était pas.

    Le boulanger en saisit tout le sens.

    Et pleura longuement.

    On dit que ses larmes se mélangèrent.

    Au premier gâteau.

    Lui donnant un goût inimitable.

    Tous les deux maintenant fabriquent.

    Un seul gâteau par jour.

    Et tous les jours le boulanger pleure.

    Et tous les jours l’ancien mitron lui pardonne.

    Et tous les jours ce gâteau-là est extraordinaire.

    Il y a maintenant des mois et des mois d’attente.

    Pour commander ce gâteau.

    En goûter une part signifie qu’il faut aussi pardonner.

    Sinon il n’y a pas de sens à goûter au gâteau du pardon.

    Un jour que le boulanger pleura plus fort .

    On dit que la boulangère revint.

    Sécha ses larmes.

    Et que de ce jour le gâteau n’existe plus.

    On dit aussi que l’ancien mitron est parti.

    Pour des pays lointains.

    Enseigner son art du pain.

    Il a laissé en toute confiance.

    La boulangerie à son ancien maître.

    Le boulanger avec toute sa science la fait prospérer.

    Il a compris que gagner de l’argent n’est pas malhonnête.

    Quand on le gagne avec amour.

    Quelqu’un lui a demandé s’il voulait acheter.

    La ville qui venait de se construire.

    Juste à côté.

    Il a refusé poliment.

    Indiquant aux hommes d’affaires.

    _Qu’il construisait un monde d’amour._

    Pour les années qui viennent.

    de

    _Bernard Bluteau._

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    Le gâteau du pardon.

      

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