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    Le zouave du pont de l'Alma ?

    Savez-vous que c’est un Gravelinois, André-Louis Gody, qui a servi de modèle à la sculpture ?

    J'ai voulu savoir qui était vraiment ce zouave, était-il imaginé, ou avait-il eu un modèle qui de ce fait aurait existé, eh bien voila en cet article la véritable histoire lue dans le journal régional...

     

    Le zouave du pont de l'Alma ?

     

    On parle toujours du zouave du pont de l’Alma de Paris lorsque la Seine prend des allures de fleuve exutoire.

    Un comble pour celui qui est né au quartier de la Montagne, un des plus hauts points de Gravelines Nord  (ci-dessous, sa maison natale).

     

    Le zouave du pont de l'Alma ?

     

    Le 24 novembre 1828, Mme Gody donne naissance à son huitième enfant, André-Louis.

    Dès son plus jeune âge, André-Louis est marqué par un profond désir d’aventure.

    Cela le conduira en 1848, à l’âge de 19 ans, à s’engager pour sept ans au 71e de ligne avant d’être affecté au 3e régiment de zouaves en garnison à Constantine et de faire la campagne d’Afrique.

    Libéré en 1855, il renouvelle son engagement pour sept ans.

    Incorporé au régiment de zouaves de la Garde impériale, il participe d’avril à août à la campagne d’Italie, combat à Palestro, Magenta, Solferino et y gagne la médaille des braves.

    En octobre 1861, affecté de nouveau au 3e régiment, il repart pour l’Afrique jusqu’en mai 1862 avant d’être libéré en décembre de la même année.

    Il s’engage alors pour un nouveau bail de sept ans.

    Il se retrouve en Afrique où il reste jusqu’en novembre 1869.

    Libéré après vingt et un ans de service, André-Louis Gody revient dans sa région natale.

    Il arrive à Boulogne-sur-Mer où il exerce le métier de tailleur de pierre.

    En février 1870, la guerre éclate et André-Louis s’engage à nouveau.

    Il est fait prisonnier par les Prussiens avant d’être libéré le 16 avril 1871.

    Il terminera sa carrière militaire au 106e régiment d’infanterie de ligne.

     En 1854, à Paris, avait débuté la construction d’un pont destiné à ouvrir un axe de communication entre Chaillot et la partie des Champs-Élysées qui avoisine le Cours-la-Reine.

    Le pont de l’Alma, en mémoire de la victoire des forces franco-anglaises face aux Russes de septembre 1854 en Crimée, fut terminé en 1856 et inauguré par Napoléon III.

    À l’époque, l’Empereur décide de rendre hommage à l’armée d’Orient en ornant le pont de quatre soldats de pierre, un zouave, un grenadier, un artilleur et un chasseur à pied.

    Deux sculpteurs sont retenus, Auguste Arnaud et Georges Dieboldt.

    En congé chez son frère marbrier à Paris, André-Louis Gody est proposé pour servir de modèle au zouave.

    Le zouave du pont de l’Alma était né.

    De l’avis de ses descendants, la ressemblance entre le modèle et la statue est parfaite.

    André-Louis Gody est décédé à Boulogne-sur-Mer le 20 mai 1896.

    L’histoire d’André-Louis Gody a été au cœur d’un des spectacles son et lumière en été 1998 du Centre d’actions et d’animations culturelles de Gravelines.

    Le son et lumière se déroulait à l’époque sur le site de la gare de Gravelines.

     

     

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