Je lis tout ce qui me tombe dans les mains d'intéressant, surtout quand ce sont des écrits anciens car souvent une similitude est présente avec ce siècle.

Résumé d'un article paru dans le journal :

Oui ça fait un bail !...

Il parait qu'une maladie nouvelle s'est déclarée dans la vieille Gaulle.

Le français perd peu à peu l'habitude de rire; il devient taciturne, morose, il oublie que rire, selon l'expression d'un célèbre écrivain, est le propre de l'homme.

Cette grave constatation a été faite dernièrement par un groupe de jeunes universitaires et de médecins qui se sont promis de faire revivre le rire clair, joyeux, sonore de nos ancêtres.

Animés d'un beau zèle, ils ont fondé une société pour la propagation du rire en France.

On a cru d'abord à une mystification dans le genre de celles de Sapeck ou de Lemice-Terrieux.

Il n'en est rien, dit-on.

Il est assez facile, quand on est tant soit peu observateur, de deviner le caractère d'une personne à la façon dont elle rit.

Et puis, il y a autant de rires que de voyelles.

Les rieurs en A ont le caractère franc; ils aiment le bruit, l'action, le mouvement.

Rire en E est le propre des pince-sans-rire et des mélancoliques.

Le rire en O indique un caractère généreux, hardi et décidé.

Les enfants et les personnes naïves rient en I.

Enfin les rieurs en U sont des gens avares, misanthropes, hypocrites et fourbes.

Ils ne rient pas, ils ricanent.

Méfiez-vous de ces rieurs-là !

En ce vingt et unième siècle je me rends compte que le rire est de plus en plus absent, ne crée-t-on pas des séances de fous-rires comme thérapie dans des associations ?