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Il reste toujours une chose...
Lorsque j'ai reçu ce texte d'un ami aumônier militaire dont je vous ai souvent parlé car ses envois sont toujours remplis d'humour, d'altruisme, amitié, et de tolérance, je n'ai pas lu de suite la biographie de l'auteur mis en signature des mots de ce poème que je vous livre ce jour afin de le partager en lecture.
Comme dit le padré Didier aumônier :
_" Il nous reste toujours quelque chose à entendre, à partager, à faire, il suffit de le vouloir et de " se " le dire :
_C'est aujourd'hui que je vous aime_
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La vie est simple et gaie
Le soleil clair tinte avec un bruit doux
Le son des cloches s'est calmé
Ce matin la lumière traverse tout
Ma tête est une lampe allumée
Et la chambre où j'habite est enfin éclairée
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Un seul rayon suffit
Un seul éclat de rire
Ma joie qui secoue la maison
Retient ceux qui voudraient mourir
Par les notes de sa chanson
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Je chante faux
Ah que c'est drôle
Ma bouche ouverte à tous les vents
Lance partout des notes folles
Qui sortent je ne sais comment
Pour voler vers d'autres oreilles
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Entendez je ne suis pas fou
Je ris au bas de l'escalier
Devant la porte grande ouverte
Dans le soleil éparpillé
Au mur parmi la vigne vierge
Et mes bras sont tendus vers vous
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C'est aujourd'hui que je vous aime
Pierre Reverdy
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Déclaré « né de père et de mère inconnus » à l'état-civil de Narbonne, Pierre Reverdy dut attendre sa vingt-deuxième année pour être reconnu par sa mère.
L'année de sa naissance, sa mère était mariée mais son époux vivait en Argentine.
Ce n'est qu'en 1897, qu'elle put se remarier avec le père de Reverdy, viticulteur dans la Montagne noire.
Pierre Reverdy venait d'une famille de sculpteurs, de tailleurs de pierre d'église.
Toute sa vie en sera marquée par un sentiment de religiosité profonde que l'on retrouve dans sa poésie.
Il poursuivit ses études à Toulouse et à Narbonne.
Il arrive à Paris en octobre 1910.
À Montmartre, au célèbre Bateau-Lavoir, il rencontre ses premiers amis : Guillaume Apollinaire, Max Jacob, Louis Aragon, André Breton, Philippe Soupault et Tristan Tzara.
Pendant seize ans il vit pour créer des livres.
Ses compagnons sont Pablo Picasso, Georges Braque, Henri Matisse.
Toutes ces années sont liées de près ou de loin à l'essor du surréalisme, dont il est l'un des inspirateurs.
Sa conception de l'image poétique a en particulier une grande influence sur le jeune Breton et sa théorisation du mouvement surréaliste.
Le 15 mars 1917 paraît le premier numéro de sa revue "Nord-Sud" à laquelle collaborent les poètes du dadaïsme puis du surréalisme.
Le titre de la revue lui est venu de nom de la compagnie de métro qui avait ouvert en 1910 la ligne reliant Montmartre à Montparnasse.
Il signifiait ainsi sa volonté de « réunir ces deux foyers de la création ».
Au début des années 20, il fut l'amant de Gabrielle Chanel à qui il dédicaça de nombreux poèmes.
En 1926, il choisit Dieu et se retire près de l'abbaye de Solesmes, il a alors 37 ans, il y reste jusqu'à sa mort, à 71 ans en 1960.
Là sont nés ses plus beaux recueils, tels Sources du vent, Ferraille, Le Chant des morts.
Reverdy est un mystique de la poésie, son approche du réel fait penser aux images des cathédrales, à ce foisonnement, cette débauche de formes pour exprimer l'élan mystique des constructeurs.
René Char a dit de lui que c'était un poète sans fouet ni miroir.
Tags : reverdy, annee, reste, pierre, toujours
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Commentaires
J'avoue ne pas connaître Pierre Reverdy et le découvrir en ta compagnie. Merci de nous faire partager tes passions.
Bon week-end Ederza et à demain.
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MAGNIFIQUE !
GROS BISES ET BONNE JOURNEE