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Par
Marisarah dans
le
3 Avril 2007 à 00:00
Ailées comme des mouches, en grappes, pendent les fleurs de la
pluie d'or.
Elles tombent en bouquets longs et grêles.
On dirait vraiment une pluie d'or .... non, une pluie de soie, de lumière, de topaze
.
Parmi tout ce qui fleurit, il n'est rien de si jaune dans aucun parterre.
C'est un jaune proche du vert ...non, c'est un vert attendri jusqu'au jaune
.
Quand la pluie d'or éclot dans un jardin, le sombre feuillage s'éclaire.
Il pleut et le soleil brille .
Quel dommage, ô pluie d'or, que tes ondées passent si vite, et que tu sois si fragile, si
fugitive !
Un jour ou deux après t'être ouverte, tu parsèmes déjà le chemin.
Tes fleurs mortes sont alors aussi pâles que la balle de blé battue par le fléau
.
Dès que l'une d'elles est tombée, l'heure de la mort a sonné pour les
autres.
L'or s'éteint; aucune fleur ne résiste.
O pluie d'or, on t'appelle ainsi toute l'année mais tu ne tomberas plus avant Mai
!
Que je voudrais déjà voir, au fond des jardins, avant son retour, la fraîche pluie de soleil
de tes fleurs d'or !
Poème écrit et remanié.
Guido Gezelle écrivain poète flamand !
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Ce poète écrit de très jolies choses, très plaisant.