• Personne seule hospitalisée...


    Je ne sais pas si vous avez été souvent hospitalisés, mais pour rendre  visite et même y avoir séjourné très, trop souvent, je puis vous dire que pour la personne seule, ce n'est pas évident.

    Car cela dépend souvent du service adapté, et du médecin gérant celui-ci.

    En visite à une dame très malade, je m'en suis aperçue  car ne sachant pas appeler les soignants, heureusement qu'à côté d'elle se trouvait une gentille jeune femme,  la nuit cette dame  que j'allais voir est restée près de deux heures sur une chaise percée.

    Et la jeune dame a sonné pour elle, le personnel n'est pas fautif, pas assez nombreux et trop débordés sont les quelques  soignants de service la nuit.

    Que penser aussi lorsque le linge est sale, et pas de famille qui s'en occupe, pas de petites attentions données, ni de petits riens comme des bonbons ou  illustrés,  à qui de s'en inquiéter... ?

    Combien de personnes sont ainsi, isolées du reste du monde dans un milieu hospitalier, sans visites, sans coups de fil,  sans pouvoir communiquer avec l'extérieur ?

    Heureusement que des équipes de bénévoles se forment, bien que très rares et de plus en plus sollicitées.

     Oui je sais  tout ça, je l'ai vécu au quotidien,au cours des visites, l'abandon de l'environnement familial, à cause de l'éloignement, par désintérêt complet, ou par manque de temps.
    Donc si par hasard vous avez une demi-heure de temps en temps à donner, essayez de rendre visite à des personnes isolées en milieu hospitalier, pas pour apporter quoique ce soit de matériel, mais un sourire ou une petite tape amicale sur une pauvre main abandonnée non tenue depuis longtemps.

    Vous serez récompensés par un regard qui en dira plus que des mots.


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  • Commentaires

    11
    LAMBERT Nathalie
    Lundi 8 Juillet 2013 à 20:10
    De tout coeur avec toi, je travaillais en Maison de retraite et j'ai bien vu la souffrance de ces personnes agées seules et souvent je pleurais dans mon coin........... Trop dure de vivre ainsi........ Il faut aider et le ciel d'aidera............
    10
    Pascale
    Lundi 8 Juillet 2013 à 20:10
    bonjour! je suis infirmière dans un service de personnes agées et dépendantes, j'ai toujours considéré que les "soignants " ont la charge d'apporter aux personnes hospitalisées un peu d'"air extérieur" , par leur sourire, leur entrain, car les "soignants" arrivent chaque jour en ayant recharger leurs batteries à l'extérieur... mais  nous avons de plus en plus d'obligations, de contraintes , d'interdictions qui nous vampirisent dès notre arrivée  et nous laissent bien peu disponibles pour ceux qui ont tant besoin d'humanité.
    La déshumanisation des hopitaux est en marche accélérée, moi qui ait connu l'humanisation, je ne peux que constater  en faisant au mieux...
    Bon courage à ceux qui sont hospitalisés, et à leurs proches!
    9
    andre
    Lundi 8 Juillet 2013 à 20:10
    tu es formidable
    ton sourire répare beaucoup de chagrins
    bises
    André
    8
    Jeudi 6 Novembre 2008 à 01:04
    Ce sujet m'interpelle...Ca fait déjà quelques temps qu'on me dit qu'avec mon humour et mon sourire, je devrais aller faire la lecture, rendre de menus services à des personnes seules malades abandonnées dans les hôpitaux...Savez-vous comment je peux faire ? : chercher une assoss de bénévoles ou demander à l'hôpital ?..Je crois que j'ai répondu moi-même à la question...Si on veut vraiment, on trouve soi-même la solution...

    J'ai un oncle qui a sa femme très malade depuis 7 mois sur Paris..Il a 84 ans..Tous les jours, il fait 1h1/2 de trajet/jour en métro matin et soir...Il n'en peut +..Il ne mange +..Il dit qu'il a peur de mourir avant sa femme tellement il est épuisé, surtout qu'il a fallu qu'il s'occupe lui-même de sa femme complètement inerte..Dire qu'il faut qu'elle soit maintenant en soins palliatifs pour qu'on s'occupe mieux d'elle...Ca me fait mal au coeur..Cet homme a tant donné aux autres...Nous sommes loin...Dans une grande ville, on est bien seuls...S'il part avant elle, elle sera seule pour affronter la mort...

    C'est ce qui me fait peur...Finalement, il ne faut pas être loin de ses enfants..Vous me direz qu'on peut avoir des enfants ingrats..Sûr...

    7
    Mardi 4 Novembre 2008 à 20:03
    Je vois que le sujet "passionne". En effet, moi aussi j'ai été faire causette avec les voisines dès que j'ai pu. Remonter le moral à certaines et écouter. Car on ne peut pas grand chose, mais on peut écouter. Les infirmières étaient inquiètes mais à la fin de la journée avec mes bouteilles (oui je tututais déjà) j'avais l'impression d'avoir fait quelque chose. On courage à tous et à toutes.
    6
    Mardi 4 Novembre 2008 à 14:22
    Marrant. Je sors de trois d'hospitalisation dans une clinique spécialisée Gérontologie et Cancérologie. Alors que j'ai 25 ans. Pas de place ailleurs à Paris ! Pas de place non plus à l'Hopital Lariboisière où j'ai passé deux jours sur un brancards aux Urgences. Le plus jeune alors des admis, mais le plus en durée d'admission.
    Par contre, à la clinique, ce fut génial : l'équipe médicale était toute contente qu'un jeunot soit là, ça leur changeait des séniles ou des vieux en fin de vie. Beaucoup de rencontres enrichissantes avec les autres malades.
    Maintenant, je bouffe la vie comme jamais. Après l'agression que j'ai subie, et les actes de torture et de barbarie. Pas banal !
    5
    Mardi 4 Novembre 2008 à 14:20
    oh que c'est bien vrai ça!!! moi je rentre mardi à l'hopital et si je peux trotter de suite je rendrais visite aux chambres voisine pour faire causette!! bisous ederza
    4
    Mardi 4 Novembre 2008 à 12:14
    Oh oui !
    Je tombe par hasard sur cet article
    et  les larmes montent aux yeux !
    Je suis sortie de l'hôpital jeudi soir dernier !
    Et  je n'avais ni brosse à dents, ni affaires personnelles
    ayant été emmenée, comme ça, en urgence
    Combien cet article est juste ; moi j'aimerai bien faire
    partie de ces bénévoles, avec de petites attentions
    ne serait-ce qu'un peigne, un savon, un mot gentil, un illustré
    un journal, que sais-je, mais quelque chose qui montre que l'on est
    une personne, que l'on est QUELQU'UN !
    car, c'est très très dur, sans compter la souffrance physique qui
    accompagne le malade ; on perd toute identité dans ses structures
    amicalement
    Lili
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    3
    Mardi 4 Novembre 2008 à 12:12
    J'ai été en thérapie pendant longtemps. La famille elle démissionne, à peur de voir la chimio. Je remercie à chaque fois que je le peux les personnes bénévoles qui passaient dans nos chambres pour demander si on avait des achats à faire, si on souhaite une petite visite. (Service offert à l'hopital d'Innsbruck). Par contre le personnel hospitalier est bien plus préoccupé de ton sort en Autriche qu'en France. Là y a pas photo ! Merci pour ton article.
    2
    Mardi 4 Novembre 2008 à 11:04
    Très juste en tant que malade recidiviste je sais que dans certaines cliniques ou hopitaux les malades jeunes ou vieux sont laissés comme décrits. ... C'est bien dommage que la solidarité ne marche plus et que les "religieux" ne passent plus dans les services. Les aumoniers étaient d'une grande aide fut un temps.
    1
    Mardi 4 Novembre 2008 à 10:21
    j'ai fait 5 séjours en neurologie. C'est un service où il y a beaucoup de personnes âgées. Certaines, comme moi, encore bien valides, mais d'autres complétement dépendantes. Je n'ai vu qu'une seule femme, dont la fille venait chaque soir, aider sa mère à manger. C'est rare! La déchéance physique fait peur à bien des personnes !!!!

    Amitiés.
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