En regardant des enfants faire des photos avec ce bon père Noël, dans une galerie marchande une anecdote m'est revenue.

Noël ancien mais intact en mémoire, dont nous parlons parfois en famille.

Des fêtes où les cadeaux étaient simples, quasi inexistants, mais remplis de tendresse commune.

Ce Noël là de l'anecdote, j'accompagnais mes trois enfants de cinq, trois, et deux ans, attendant mon quatrième car oui je fus maman d'enfants se suivant de près.

Le cinquième  enfant, est arrivé un peu plus tard.

La ville où je résidais dans les années soixante et des poussières, organisait des séances récréatives dans un cinéma et le père Noël à la fin du spectacle entrait doucement disant bonjour aux enfants, frôlant par ci par là une main, une joue, caressant une tête enfantine.

Tout se déroula bien jusqu'au moment de l'entrée du père Noël dans la grande salle, et mon grand fils comme je le nomme maintenant, lui si vaillant s'est mis à changer d'attitude, s'agrippant à ma robe, et le prenant dans mes bras les larmes inondaient mon cou, le pire est qu'il commençait à faire pleurer les autres petits autour de nous, donnant une chorale de " snif ...snif..." que l'institutrice d'une classe de maternelle s'énervant m'invita à sortir dehors avec mon fils, afin d'éviter que ce chant de pleurs ne s'étende en champ des lamentations...!

Je suis partie avec mes trois enfants n'attendant même pas la fameuse coquille, l'orange et les bonbons distribués, et suis rentrée à l'appartement à pieds dans le froid et la neige.

Les pleurs d'un enfant sont le reflet d'une peur comme ce jour-là, et notre cadeau ce fut la rentrée chez nous dans le calme, sans père Noël  mais quand même des bonbons, un gâteau fait maison, et un bol de chocolat chaud...

Aujourd'hui, non, mon grand fils n'a plus peur de ce " vieux bon monsieur ", ni de quoique ce soit...ni de quiconque  !

A BIENTÔT