• Chemin de vie 3ème partie.

     

    L'année cinquante fut riche en évènements.

    C'est au mois de Mai que je fis ma communion solennelle et ce fut vraiment  un évènement exceptionnel  tant chez nous que dans la rue où les maisons alignées se ressemblaient toutes.

    Car la veille une belle voiture chose rare en cette époque s'arrêta devant la porte, amenant mon frère, sa femme et sa belle- famille de Bourgogne !

    Des gens bourgeois mais simples.

    Pour une belle fête c'en fut une, avec des victuailles ramenées de chez eux, de la viande, des légumes rares jamais vus en ville !

    Et j'eus droit à une jolie paire de chaussures blanches et une cape en satin blanc brodé pour ce jour merveilleux !

    Mon père me conduisant à la messe me tenait la main fier comme si j'étais la plus belle chose au monde, malgré la robe de communiante prêtée par les religieuses et maman était si heureuse le matin en coiffant mes longs cheveux en grandes boucles, des anglaises disait-on !

    Ah  oui la famille réunie ce jour là était vraiment très heureuse !

    Quelques jours plus tard je suis repartie avec cette famille deux années pour ma santé  et ce fut une période bizarre, faite de petits bonheurs mais l'absence de mes parents me pesait.

    J'allais en classe en Côte d'Or parcourant les trois km à pieds du hameau au village où j'adorais aller.

    Les jeudis et dimanches, j'accompagnais la dame sur les marchés, vendre des chaussures, souvent faites à la main par son mari cordonnier maitre en la matière.

    Le marché différent à chaque ville m'a fait voyager et permis des rencontres insolites, moi la petite fille de onze ans qui n'était jamais partie loin à part les visites à ma grand-mère dans les mines, où ma mère et moi allions une fois tous les deux mois en train, une véritable épopée !


    Oui, ces années en Bourgogne furent un épisode constructif.

    Et je suis retournée des années plus tard comme un pèlerinage dans ce hameau revoir ce manoir appelé la maison du Roy car Henri IV y avait vécu, et je garde toujours en moi une attache au village devenue petite ville où j'allais en classe, Arnay-le Duc.

     

    L'année 53 est celle du certificat d'études où je fus reçue à la grande joie de mes parents mais ne pus aller comme les autres faire la fête ni arborer de gros ruban, ma mère n'aimant pas ou plutôt ne voulant pas me mélanger à ce qu'elle pensait préjudiciable à notre réputation et je n'avais que treize ans !

     Elle avait raison mais je ne l'ai compris que plus tard !

     A suivre

    arnay-le-duc-2-jpg.jpg

     

     

     

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  • Commentaires

    5
    Mercredi 8 Avril 2020 à 16:53

    Bonjour Mary
    moi aussi je suis allée dans une école cathoique
    je suis née en Haute-Savoie ,mais en 1940 mes parents se sont réfugiés à Issoire où j'ai fait ma communion
    je connais bien Arnay-le Duc
    j'habite en Côte d'or à côté de Beaune
    temps clair et 24° est annoncé pour cet après-midi
    je te souhaite une agréable fin de journée 
    bisous amicaux

    4
    Mercredi 8 Avril 2020 à 16:45

    Ce certificat d'étude, je l'ai passé et eu en 1966, il n'était déjà plus obligatoire mais à la maison pas question de s'y soustraire. 

    Ma mère était confiante, elle mettait de l'argent de côté toute l'année pour nous acheter un vélo à cette occasion, il ne fallait pas la décevoir.

    3
    Mercredi 8 Avril 2020 à 13:11

    Hello Mary

    J'ai fait mes communions parce que j'étais dans une école de curé. C'était beaucoup plus pour la rigueur de l'école que mes parents m'avaient mis la que pour la religion...Mon père était athée, ma mère de confession catholique et mes grands parents  coté maman, mon grand père protestant et ma grand mère catholique. Comme mon grand père ç ne le dérangeait pas plus que ça pour se marier à l'église, il se convertit...Mais chose rare pour des familles italiennes, la religion était quelque chose qui les intéressait tres peu..

    bizz

    2
    andre
    Lundi 8 Juillet 2013 à 18:27

    1950 Mai l'année et le mois  de ma naissance

    et ensuite mon enfance dans la maison des mines ou les "gamins" jouaient ensemble avec des riens , des moments merveilleux même si on était pas riche

    la richesse était dans les coeurs dans de petits riens qui devenaient de beaux cadeaux

    merci Sarah André

    1
    HENRIETTE
    Lundi 8 Juillet 2013 à 18:27
    Episode d'une vie d'époque lointaine maiscurieux à lire ! merci de l'avoir écrit
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