• Un après midi, je suis allée rendre visite à une voisine.

    Nous habitons le même lotissement de maisons depuis plus de trente ans ans, nous parlons lors de nos rencontres de tout et rien, n'allant pas l'une chez l'autre, de toute façon je ne vais chez aucun habitant de la ville où je réside.

    Des amis sont loin,  j'ai les enfants qui viennent à la maison, et c'est toujours un grand plaisir, le bonheur.

    Je suis allée donc chez cette dame  prétextant que ne la voyant pas je la pensais très souffrante, car elle a une maladie depuis près de trois ans et suit une thérapie lourde, avec un courage rarement vu.

    C'est difficile à aborder un sujet quand les gens n'en parlent pas, et compliqué aussi quand la personne ne veut plus se soigner.

    La raison étant justement de discuter de cela, son mari m'ayant mise au courant de cet état de fait.

    Alors la conversation au début s'est déroulée sur des choses anodines, cette dame étant sous médicaments analgésiques n'est plus souvent dans le fil de ce qu'on dit, ce n'est pas grave pour moi, ni mon mari venu me rejoindre.

    Nous sommes restés une bonne heure, pas à la plaindre, ni la consoler, ni la conseiller, seulement dire que c'est son corps, c'est son droit de vouloir faire ce qu'elle veut, se soigner ou pas !

    Et là son visage s'est illuminé, et bien elle a fait des projets de voyage, d'aller rendre visite à sa famille éloignée.

    Oui, c'est moche de dire que j'ai fait une visite de courtoisie, quand  ce n'est pas vrai, c'est une visite de bon voisinage un peu plus poussé en sympathie attristée et aussi d'espérance.

     

    arosebleue-gif.gif

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire